CARTON Charles, Auguste

Né le 6 février 1841 à Beauvais (Oise) ; communard.

Ancien soldat au 9e régiment de ligne, il ne savait ni lire, ni écrire. Il fut rappelé pour la durée de la guerre et fut condamné, le 31 octobre 1870, à cinq ans de travaux forcés pour outrages envers un de ses chefs ; il avait déjà été frappé le 19 mai 1859 d’une amende de 25 f. pour abus de confiance, condamné à Alger, les 15 octobre 1861 et 17 octobre 1862, à six mois et un an de prison pour perte d’effets ; le 24 juin 1870 à huit jours pour escroquerie.
Au 18 mars 1871, il purgeait sa peine de travaux forcés à la Petite-Roquette ; il fut libéré le 22 par les insurgés et envoyé à la caserne Napoléon où on l’incorpora au 210e bataillon de la Garde nationale. Fin avril, il alla aux docks de Saint-Ouen et y resta jusqu’au 20 mai ; il fut blessé ce jour-là, rue des Martyrs, et fait prisonnier le 6 juin à l’ambulance du quai d’Orsay.
Le 6e conseil de guerre le condamna d’abord à cinq ans de travaux forcés, mais le jugement fut cassé et le 7e conseil de guerre le condamna à dix ans de détention. Détenu à Clairvaux (Aube), il refusa le travail et, en même temps que lui, environ 70 de ses camarades ; il maintenait son refus en septembre 1872. Deux ans lui furent remis le 23 décembre 1878 — ses notes à Belle-Île étaient « excellentes » ; le reste de sa peine lui fut remis le 15 janvier 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article54700, notice CARTON Charles, Auguste, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 20 janvier 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/762 et 770.

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