Né le 7 janvier 1834 à Nantes (Loire-Inférieure) ; marin, puis serrurier-ajusteur ; communard.
Parti mousse à treize ans, il fut successivement novice, matelot, enfin ouvrier mécanicien sur la Mayenne ; il fit des campagnes en Baltique, en Crimée, en Italie, au Mexique, et obtint des médailles commémoratives ; marié, père d’un enfant.
Appelé à Paris en mai 1870 par M. Dutertre, fabricant de balances, il fut, pendant le 1er Siège, caporal au 71e bataillon de la Garde nationale ; après le 18 mars 1871 ce bataillon fut dissous et réorganisé ; Henri Cassineau continua à en faire partie et fut élu capitaine d’une compagnie sédentaire, puis d’une compagnie de marche. Le 6 mai, il occupa des postes avancés à Issy ; le 24 mai, répondant à l’appel de son ancien commandant, il se rangea, simple garde, « sous le drapeau de l’ordre » ; il « paraît n’avoir pas eu nettement conscience de sa faute ».
Le 9e conseil de guerre le condamna, le 8 novembre 1871, à la déportation simple et à la dégradation civique, peine commuée, le 16 mai 1872, en cinq ans de bannissement. Il gagna la Suisse.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/740. — Arch. PPo., B a/431.