CAULLET Nicolas, Augustin

Il était marié, père de deux enfants. Capitaine de la Garde nationale pendant le 1er Siège de Paris. Après le 18 mars 1871, « le prétendu général Duval, son proche parent », le présenta à Rigault qui le nomma directeur de la prison de la Santé (XIVe arr.), du 22 mars au 25 mai. On lui reprocha des détentions et des séquestrations arbitraires ; il aurait « procuré l’évasion » à deux prisonniers condamnés à des peines correctionnelles ; on le dit « esprit bienveillant et borné ». Le 19 mai, les fédérés, au nombre de deux cents, envahirent la prison : ils voulaient fusiller les otages. Nicolas Caullet sut gagner du temps et éviter le pire. Le 22, il se refusa à entreposer dans les sous-sols plus de vingt voitures de poudre et des munitions ; il reçut quelques heures plus tard une dépêche signée Ferré ordonnant de faire fusiller les otages ; il résista à d’autres pressions semblables et finalement les otages furent sauvés.
La cour d’assises de Seine-et-Oise le condamna à cinq ans de réclusion : peine commuée, le 1er juin 1872, en cinq ans de prison et en dégradation civique, avec remise du reste le 8 novembre 1875.