Né le 12 septembre 1846 à Wazemmes (?) (Nord) ; forgeron ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire. Il fut, sous la Commune de Paris, simple garde à la 4e compagnie de marche du 261e bataillon. Arrêté, le 28 mai 1871, boulevard de la Chapelle, puis relâché, il gagna le Nord où il fut condamné à trois mois de prison pour vol et à un mois pour vagabondage ; il avait déjà été condamné, en 1869, à un mois de prison et 16 f. d’amende pour cris séditieux et outrages envers agents.
Le 9e conseil de guerre le condamna par contumace, le 18 avril 1873, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; il arriva à Nouméa le 9 août 1874. La peine fut ramenée à la déportation simple le 26 novembre 1878 et remise le 15 janvier 1879.
Il partit pour l’Australie le 19 mai 1879. Le 9 juin, il demanda de l’argent et de la nourriture dans un poste de police de Sydney. Le chef de la police, le superintendant Georges Read, diffusa une circulaire pour qu’une aide et un abri lui soient donnés et demanda des instructions à ses supérieurs pour faire face à des cas similaires. Il aurait été « réduit en esclavage » et regagna la France.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/792. — Arch. PPo., listes de contumaces. — Note de Louis Bretonnière. — Dossier individuel CAOM. — Pierre-Henri Zaidman, Les condamnés de Nouvelle-Calédonie en Australie et en Nouvelle-Zélande. — Notes de Stéphane Pannoux.