Né le 5 janvier 1825 à Matha (Charente-Inférieure) ; charpentier-marchand de vins ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.
Jacques Chantreau était marié, père de trois enfants. Il fréquentait les clubs et on le considérait comme exalté.
Sous la Commune de Paris il fit, comme durant le 1er Siège, du service intérieur avec grade de lieutenant, dit-il. Le 22 mai 1871, il réquisitionna 8.000 sacs qu’il fit transporter rue Jules-César, XIIe arr., pour construire une barricade ; le 23, il tira de derrière cette barricade.
Accusé d’incendies, il nia ; il avait à son passif trois faillites ; sa femme avait été arrêtée pour participation à l’insurrection ; il avait toutefois « rendu quelques services au clergé de son quartier », fit remarquer le commissaire du gouvernement. Le 3e conseil de guerre le condamna à mort, le 27 mai 1872 ; peine commuée en travaux forcés à perpétuité le 14 septembre 1872. Il arriva à Nouméa le 23 avril 1873. Il décéda à l’hôpital de l’île Nou.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/743. — Note de Louis Bretonnière.