Né le 6 juillet 1839 à Lyon (Rhône) ; coiffeur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père d’un enfant. Garde au 18e bataillon pendant le 1er Siège, il fit peu de service, car il s’était blessé à la main avec un pistolet ; sous la Commune de Paris, il continua, sans rôle très actif, semble-t-il ; il fut délégué à un sous-comité dépendant du Comité central de la Garde nationale ; d’après quelques témoins, il avait même rempli les fonctions de chef du personnel au ministère de l’Intérieur ; il était également membre de la commission exécutive de la Fédération républicaine du Rhône — Voir Bail. Il prenait la parole dans des clubs et aida à organiser la résistance des derniers jours. Ensuite, il se cacha à Paris puis à Lyon et se fit passer pour fusillé ou enfui à Bruxelles.
Le 9e conseil de guerre le condamna, le 8 mars 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée, avec dégradation civique ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine fut commuée, le 26 novembre 1878, en déportation simple et remise le 15 janvier 1879 ; il rentra par la Seudre. Auparavant, il avait refusé de signer son recours en grâce ; il écrivait à son frère, le 7 octobre 1877 : « L’histoire un jour nous réhabilitera et on verra que les résolutions du 18 mars n’avaient qu’un but : c’était d’asseoir la République. »
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/749 et H colonies 75. — Note de Louis Bretonnière.