CHARPENTIER Alfred, Joseph

Fils d’un tapissier, célibataire, il était, en 1870, titulaire de cinq condamnations pour vol, escroquerie, etc.
Pendant la guerre avec la Prusse, il s’engagea en novembre dans les Éclaireurs du Doubs et combattit dans la 4e brigade de l’armée des Vosges. Licencié à Châlons-sur-Saône le 10 mars 1871, il se rendit à Paris et travailla chez un marchand de vin en étant logé chez ses parents. Au début du mois d’avril, il s’engagea dans la 1ère compagnie de marche du 244e bataillon fédéré et fut élu caporal le 29 avril. Il monta plusieurs gardes à l’île de la Jatte et au bastion 42 à Clichy puis il fut posté à la Muette avec sa compagnie jusqu’à l’entrée des Versaillais. Le 22 mai, après avoir abandonné son fusil, il fut arrêté près du pont d’Auteuil.

Pour avoir servi la Commune de Paris, le 7e conseil de guerre le condamna, avec circonstances atténuantes, le 19 février 1872, à la déportation simple. Parti de Brest sur la Guerrière le 11 juin 1872, il arriva à Nouméa le 2 novembre 1872. Sa peine fut remise le 23 août 1877 avec obligation de résidence en Nouvelle-Calédonie. L’obligation de résidence fut levée le 20 avril 1879 et il rentra par la Loire.
Il mourut à Paris (VIIe arr.) le 31 mars 1891.