CHARVET François

Tisseur lyonnais ; membre important de la Fédération lyonnaise de l’Internationale en 1870 ; participant à la Commune de Lyon ; tué par un officier en décembre 1870.

François Charvet signa, le 5 juillet 1870, au nom des tisseurs de l’Internationale, une protestation contre l’interdiction d’une réunion projetée à Lyon par l’AIT (Arch. Mun. Lyon, I 2/55, pièce 82). Voir Aiglon.

Poursuivi en avril 1870 en raison de son appartenance à l’Internationale, il bénéficia de l’amnistie lors de la proclamation de la République. (Archives PPo., B a/439.) Dès le 2 mai, après l’arrestation des principaux dirigeants lyonnais, il fut un de ceux qui réorganisèrent la Fédération (cf. J. Guillaume, L’Internationale, t. II, p. 31).

Avec Beauvoir, Chol, Palix et Placet, membres comme lui de l’Internationale, François Charvet fit partie du Comité de Salut public composé également de républicains d’autres nuances qui s’installa à l’Hôtel de Ville de Lyon le 4 septembre et fut remplacé le 15 par un conseil municipal élu, de tendances modérées. Membre du Comité central du Salut de la France dont la création fut décidée le 17 septembre, il fut, le 25, l’un des signataires de l’Affiche rouge, émanation de ce Comité, qui proposait dans son article 1er l’abolition de « la machine administrative et gouvernementale de l’État » et, dans ses articles V et suivants, l’instauration de Comités révolutionnaires « qui exerceront tous les pouvoirs sous le contrôle immédiat du peuple ». (J. Guillaume, L’Internationale, t. II, pp. 91 à 95).

Deux mois plus tard, le 20 décembre 1870, eurent lieu l’arrestation et l’« assassinat » de François Charvet par un officier (J. Guillaume, L’Internationale, t. II, p. 122).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article55197, notice CHARVET François, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 6 août 2021.

SOURCE : J. Guillaume, L’Internationale, t. II.

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