GERMAIN Anne, Adélaïde, épouse CHÉRON

Née le 8 juillet 1835 à Curel (Haute-Marne) ; ; blanchisseuse ; communarde, déportée en Nouvelle-Calédonie.

Elle était célibataire et demeurait à Paris, 5, rue Myrha (XVIIIe arr.).

Depuis un certain nombre d’années, elle vivait en concubinage avec Varinet qui fut tué en défendant les barricades ; elle avait charge des clefs du club qui tenait séance dans l’église Saint-Bernard (XVIIIe arr.) et dont son amant était membre ; elle fut accusée de complicité d’arrestation et d’envahissement d’édifice public ; elle fut arrêtée le 30 mai 1871 ; elle était mère de deux enfants dont l’aîné avait six ans et dont le plus jeune était avec elle à la prison.

Le 4e conseil de guerre la condamna, le 25 mai 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée, peine commuée, le 18 décembre 1872, en déportation simple. Elle partit le 10 août 1873 de la rade de l’île d’Aix sur La Virginie, en même temps que Louise Michel et arriva à Nouméa le 8 décembre suivant.

Elle bénéficia d’une remise de peine, le 24 janvier 1878, contre obligation de résider en Nouvelle-Calédonie, obligation elle-même levée le 15 janvier 1879 ; elle était devenue femme Chéron par acte du 7 mai 1875 à la Nouvelle-Calédonie, et rentra en 1879 par la Picardie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article55377, notice GERMAIN Anne, Adélaïde, épouse CHÉRON, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 6 août 2021.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/775, BB 27 et H colonies 82. — Arch. PPo., B a/466.— Arch. Dép. Charente-Maritime, 1 Y art. 253, état nominatif des femmes condamnées, embarquées sur La Virginie, dressé le 9 août 1873 par M. Bardinet, directeur des prisons des deux Charentes. — Note d’Alain dalançon.

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