Né le 17 août 1832 à Cérilly (Côte-d’Or) ; demeurant à Paris, avenue Daumesnil (XIIe arr.) ; tailleur de pierre ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il se disait marié, sans enfant. Ancien sous-officier de l’armée, cassé pour inconduite, devenu sergent au 121e bataillon pendant le 1er Siège de Paris, il fut élu capitaine aussitôt après le 18 mars 1871 et conserva ce grade jusqu’à la fin d’avril, puis entra dans une compagnie de marche où il fut nommé sous-lieutenant. Il prétendit avoir été arrêté pour avoir contribué par ses propos à semer la panique parmi les fédérés, dans le courant de mai, en se rendant au fort de Vanves. Sa femme soigna les fédérés blessés, lors des combats dans le quartier où elle demeurait.
Chiffon fut condamné, le 7 décembre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée avec dégradation civique. Voir Marie, Augustine Chiffon. Il arriva à Nouméa le 5 novembre 1872, puis fut amnistié le 11 mars 1879, mais assassiné le 22 mars 1880 par un Canaque au service des frères Maristes, alors qu’il était devenu propriétaire et devait rentrer en France.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/732 et BB 27. — Arch. Nat., H colonies 75. — Le Phare de la Loire, 28 mai 1880. — Note de Louis Bretonnière.