LANOIR Paul

Par Henri Dubief

Cheminot de la Compagnie d’Orléans ; créateur des « syndicats jaunes » en 1892.

Paul Lanoir appartenait à la Chambre syndicale des chemins de fer fondée en 1890 et qui devint le Syndicat national ou « syndicat Guérard ». Il en fut exclu en 1892 quand il créa avec quelques agents de la compagnie d’Orléans l’Union syndicale des ouvriers et employés des chemins de fer français, prototype des syndicats dits « jaunes », soutenue par la Compagnie. Son organisation végéta et ne fut naturellement pas admise en septembre 1892 au Ve congrès de la Fédération des syndicats tenu à Marseille. Lanoir fut renforcé par l’adhésion de Biétry beaucoup plus actif. Des syndicats jaunes furent créés au Creusot, à Montceau-les-Mines et dans la région de Montbéliard. Il en aurait existé quatre-vingt-cinq à Paris en 1900. Lanoir et Biétry purent fonder des Bourses du Travail indépendantes, financées par les patrons ; celle de Paris, ouverte en 1901, 6, rue des Vertus, avait Lanoir pour secrétaire général qui avait créé le journal L’Union ouvrière. Mais en 1902, au congrès de Saint-Mandé, une scission se produisit et, abandonné par Biétry, Lanoir ne joua plus aucun rôle tandis que son syndicat de cheminots disparaissait l’année suivante. Il fut cependant candidat aux élections législatives de 1906, dans la 2e circonscription de Toulon (Var). Il obtint 2 990 voix, mais ne fut pas élu.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article5553, notice LANOIR Paul par Henri Dubief, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 19 juillet 2022.

Par Henri Dubief

SOURCES : Auguste Pawlowski, Le Syndicalisme jaune, 1911. — G. Chaumel, Histoire des cheminots et de leurs syndicats, 1948. — Robert Brécy, Le Mouvement syndical en France, 1871-1921, Paris, 1963.

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