CLAVIER Florent, Eugène

Adjudant de place à la XIe légion fédérée en 1871, il fut condamné par contumace, le 15 novembre 1872, par le 5e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, et amnistié en 1879. Au lendemain de la défaite, Florent Clavier réussit à échapper à la répression en se réfugiant en Belgique. Son arrivée à Bruxelles fut enregistrée par la police à la date du 1er décembre 1872. Il quitta la Belgique pour une destination non précisée en 1879. (Cf. Arch. Nat., BB 24/855. — Arch. Min. Guerre, 5e conseil. — Arch. PPo., listes de contumaces).

Un nommé Clavier, vraisemblablement le même, délégué au Comité Central des vingt arrondissements, figura à ce titre dans le Comité de la rue Oberkampf, 56 bis, Paris, XIe arr., constitué en vue des élections du 26 mars 1871 à la Commune de Paris et fusionné dans le Comité central électoral, républicain, démocrate, socialiste de l’arrondissement (cf. Murailles... 1871, op. cit., pp. 84-85). Voir Capellaro.
En tant que délégué des vingt arrondissements, Florent Clavier fut un des signataires de l’Affiche rouge du 6 janvier 1871, proclamation au peuple de Paris pour dénoncer « la trahison » du gouvernement du 4 septembre et pour mettre en avant trois mots d’ordre : Réquisition générale, rationnement gratuit, attaque en masse. Elle se terminait par ces mots : « Place au peuple ! Place à la Commune ! » Voir Ansel.