Né le 28 août 1828 à Saint-Étienne (Loire) ; demeurant à Paris, 48, rue de Moscou, VIIIe arr. ; marin ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Pierre Cognet était marié, père de quatre enfants. Ancien officier de la marine militaire et de la marine marchande, il avait servi une dizaine d’années dans la flotte et pris part à la campagne de Crimée ; il s’était fait ensuite attacher aux paquebots des Messageries.
Pendant le 1er Siège de Paris, il fut commandant d’une batterie établie dans le parc des Buttes-Chaumont ; dès les premiers jours de l’insurrection, il reçut le titre de chef d’état-major de la marine de la Commune et prit le commandement de la flottille organisée sur la Seine ; disgracié, il passa quinze jours aux arrêts, dit-il, dans l’intérieur du ministère de la Marine ; puis il reprit la tête d’une batterie de marins qu’il avait formée lui-même et, au début de mai 1871, commanda l’artillerie au Palais de l’Industrie (VIIIe arr.).
Le 5e conseil de guerre le condamna, le 15 avril 1872, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 9 février 1873. Sa peine lui fut remise le 30 janvier 1877 et l’obligation de résider le 15 janvier 1879.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/745. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.