COLETTE Jules, Eugène, dit Collet, dit Berlet, dit Fruneau

Né le 15 mars 1838 à Pallet (Loire-Inférieure) ; horloger ; blanquiste ; communard.

Fils d’un horloger, Jules Colette s’était marié en 1864 à Nantes (Loire-Inférieure) à Armeline Baudru et avait deux enfants.
Pendant le Siège de Paris, il servit comme préposé à la salubrité dans le génie civil et travaillait chez un horloger, rue Oberkampf dans le XIe arrondissement.

Colonel, chef d’état-major du général Eudes, XIe légion, il « serait l’un des fondateurs de l’Internationale » (mais peut-être l’a-t-on confondu avec le charpentier Julien Fruneau).
Jules Colette — d’après la notice-contumax du 4 avril 1879 — « se donnait comme étudiant » sous l’Empire, « fréquentait les cafés de la rive gauche » et « était en relations suivies avec Ferré, Tridon, Eudes et autres disciples de Blanqui ». Il aurait fait partie des manifestants qui tentèrent de s’emparer de la caserne des pompiers de la Villette, le 16 août 1870.

Pendant la Commune de Paris, colonel fédéré, il fut chef d’état-major. Après la défaite, il réussit à s’enfuir à l’étranger. Le 20e conseil de guerre le condamna à la peine de mort le 10 septembre 1872.

Jules Colette se réfugia à Londres. Ensuite, il s’installa en Suisse avec l’intention d’y demeurer définitivement, et, le 26 janvier 1880, il écrivait au ministre de la Justice à Paris pour lui demander simplement l’autorisation de venir de temps à autre en France pour ses affaires : « À force de travail, écrivait-il, j’ai réussi en Suisse à me faire une position sérieuse ; j’ai assez considérable commerce pour lequel j’emploie environ 300 ouvriers dont une partie se trouve en France ». D’après le papier à en-tête dont il s’est servi — au nom de J. Collet — il était alors installé à la Chaux-de-Fonds à la tête d’une « fabrique de montres, remontoirs en tous genres, or et argent ». Il avait fait faillite en 1876.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article55762, notice COLETTE Jules, Eugène, dit Collet, dit Berlet, dit Fruneau, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 15 décembre 2021.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/855, n° 1785. — Arch. Min. Guerre, 20e conseil GR 8 J 437 (548) et 20e conseil GR 8 J 436 (526). — L’Express, feuille d’avis de Neuchâtel, 5 décembre 1876. — Notes de Pierre-Henri Zaidman.

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