Né à Paris le 4 novembre 1844 ; ouvrier monteur en bronze ; communard.
Il était célibataire. Il avait été condamné, le 8 août 1864, à Nantes, à dix jours de prison pour coups, blessures et bris de clôture ; puis, le 16 juillet 1866, à Angers, à vingt mois de prison pour vol ; enfin, le 5 novembre 1868, à Nantes, à vingt jours de prison et quatre amendes de 5 f. chacune.
Par arrêté en date du 10 mai 1871, les membres de la délégation communale du XIe arr. de Paris — Voir Ch. Capellaro — le désignèrent ainsi que J. Baux, Capellaro, Dudoit, C. Favre, Feld-Meyer et E. Picard, pour faire partie du bureau militaire de la XIe légion fédérée (J. O. Commune, 11 mai).
Henri Collin fut condamné par contumace, le 14 février 1872, par le 5e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, puis amnistié en 1879.
Il réussit à quitter la France pour échapper à l’arrestation. Le 31 août 1874, la police belge enregistra son arrivée à Bruxelles.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/855 et BB 27. — Arch. Min. Guerre, 5e conseil. — Arch. PPo., listes de contumaces. — J. O. Commune, 10 avril et 11 mai 1871. — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971. — Notes de M. Cordillot.