COLLIN-DELACROIX Louis, Joseph

Né le 22 janvier 1834 à Saint-Quentin (Aisne) ; concierge à Paris, 31, rue de Chartres, XVIIIe arr. ; employé de commerce ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de famille. Pendant la Commune de Paris, il fit partie d’une compagnie de marche au 64e bataillon de la Garde nationale et prit part à une seule sortie, semble-t-il, à Neuilly, sans avoir tiré ; il fut délégué de sa compagnie au Comité central et toucha une rétribution de 3 f en plus de sa solde, « prise sur le produit des quêtes faites au profit des blessés ».
Sa conduite antérieure était « exempte de reproches », mais il fut un des 80 délégués de la Garde nationale tirés au sort en séance de la Commune, le 6 mai 1871, pour former le jury d’accusation contre « toute personne prévenue de complicité avec le gouvernement de Versailles ». (Voir Auger.)
Louis Collin-Delacroix fut condamné par le 5e conseil de guerre à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique, le 27 mars 1872 : il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine fut commuée, le 15 février 1879, en déportation simple, puis en dix ans de bannissement, le 8 mai 1879, avec remise du reste le 27 novembre 1879. Il vécut en déportation avec sa femme et ses deux fils, huit et seize ans (note sans date), l’aîné travaillant chez un colon, puis sa femme quitta la presqu’île et gagna Nouméa.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article55831, notice COLLIN-DELACROIX Louis, Joseph, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 19 février 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/764 et H colonies 75. — Note de Louis Bretonnière.

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