COLSON Alexandre, Eugène

Alexandre Colson était le fils de Nicolas Colson, bonnetier, et de Marie, Renée (ou Reine), Honorine Lesage.
Il était célibataire et domicilié à Paris au 6, rue Lacépède (Ve arr.). Ancien militaire, il avait fait deux congés aux 2e et 5e régiments d’artillerie. Il fut, pendant le 1er Siège de Paris, sergent à la 3e compagnie de marche du 160e bataillon de la Garde nationale, puis élu lieutenant le 26 mars 1871 ; à la sortie du 3 avril, il fut blessé légèrement et cité à l’ordre du jour de la légion. Il alla au fort de Vanves, à Arcueil, à la Grange-Ory, à Bicêtre ; il rentra à Paris le 25 mai et fut blessé rue de Bercy, XIIe arr. Le commissaire de police du quartier du Jardin-des-Plantes, Ve arr., le dit « habitué des clubs ».

Le 5e conseil de guerre le condamna, le 5 avril 1872, à la déportation simple. Il embarqua sur La Sibylle, qui quitta Brest le 1er février 1874. Après avoir eu une voie d’eau au large du Portugal, le navire fit relâche à Arzew (Algérie) pour réparer et transborda ses condamnées à bord de L’Alceste, 8 convoi de la Commune de Paris. Ce dernier quitta Arzew le 9 avril 1874 et arriva à Nouméa le 9 août après 122 jours de mer. Sa peine lui fut remise le 15 janvier 1879. D’après les rapports de police, il avait été amputé de la jambe droite.
Alexandre Colson mourut à l’hôpital civil d’Arcis-sur-Aube.