CONSTANTIN Auguste

Né le 24 août 1845 à Cherchell (Algérie) ; peintre en bâtiment ; communard.

Fils d’enfants trouvés, Auguste Constantin était peintre en bâtiment à Passy (commune de l’ancien département de la Seine). C’était un ouvrier rangé et laborieux, estimé de ses camarades ; il dit, et un témoin confirma, qu’il ne s’était jamais mêlé de politique. Au premier Siège de Paris, il avait été dispensé de servir parce que colon ; mais il s’était engagé aux Francs-Tireurs de la presse et, sergent-major, rassembla les débris de sa compagnie au Bourget ; il s’était également battu à Champigny et à Buzenval.

En mars 1871, son bataillon - du XVIe arrondissement - refusa de se fédérer, mais ceux de Belleville envahirent le quartier. Le bataillon fut désorganisé ; toutefois, Auguste Constantin y resta, y devint lieutenant, puis capitaine, fin avril. Le 14 mai, il s’engagea aux Enfants Perdus et devant le tribunal invoqua à ce propos la boisson comme excuse. Il était alors domicilié à Paris au 77, rue du Roi de Rome, dans le quartier Chaillot (XVIe arr.).

En mai, il arbora un brassard tricolore pour ne se battre ni dans un camp ni dans l’autre. Il ne se cacha pas, et, lorsqu’on l’arrêta, on trouva chez lui des portraits des hommes de 93, de Rochefort, de Victor Noir, un couteau de cuisine, un coup de poing américain. C’était assez pour qu’il fût taxé d’« opinions avancées », mais le 8e conseil de guerre l’acquitta.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article55946, notice CONSTANTIN Auguste, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 20 août 2021.

SOURCES : Arch. Min. Guerre, 8e conseil. — Site "La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880)". — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.

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