COUDEREAU Joséphine, née Magnant Joséphine

Née le 26 décembre 1836 à Vandœuvre (Indre ?) ; couturière ; communarde, déportée en Nouvelle-Calédonie.

Elle n’avait pas d’enfant. Demeurant à Paris, 117, rue Saint-Antoine, IVe arr., elle signait d’une croix et, d’après la police, « il est notoire qu’elle vivait du produit de sa prostitution ». « Celui qu’elle appelle son mari » était employé au chemin de fer de Lyon ; il s’occupa, pendant le 1er Siège et la Commune de Paris, à la cantine du 162e bataillon et mourut à l’hôpital de Versailles, le 13 mai 1872. Du 18 mars au 23 mai 1871, elle porta l’uniforme de cantinière du 162e, le fusil en bandoulière ; elle rentra chez elle le 23 mai et fut arrêtée le 3 juillet.

Le 26e conseil de guerre la condamna, le 8 mai 1872, à la déportation simple. Elle partit le 10 août 1873 de la rade de l’île d’Aix sur La Virginie, en même temps que Louise Michel et arriva à Nouméa le 8 décembre suivant.

Le 23 décembre, elle fut autorisée à résider à Nouméa ; elle s’y conduisit bien, puis « elle a vécu dans l’oisiveté et le libertinage », fut réintégrée à la presqu’île Ducos en novembre 1875 et y travailla comme couturière. Elle fut amnistiée en 1879 et ramenée par la Picardie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article56118, notice COUDEREAU Joséphine, née Magnant Joséphine, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 6 août 2021.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/766 et BB 27. — Arch. PPo., B a/466. — Arch. Dép. Charente-Maritime, 1 Y art. 253, état nominatif des femmes condamnées, embarquées sur La Virginie, dressé le 9 août 1873 par M. Bardinet, directeur des prisons des deux Charentes. — Note d’Alain Dalançon.

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