COUSSAT Démophile (ou Théophile ?) Jean, Sylvain

Né le 16 juillet 1845, d’un père cordonnier à Moulins (Allier) ; fabricant de chaussures ; membre de l’Internationale ; communard.

Démophile Coussat habitait à Paris, 187, rue Gabrielle, XVIIIe arr., et fut condamné, le 22 février 1870, par le tribunal correctionnel de Paris, à 16 f d’amende pour outrages à agent (extrait du casier judiciaire). Célibataire, il est dit aussi marié et père de famille.
Fondateur du Comité de vigilance du XVIIIe arrondissement, il fut, durant la Commune de Paris, secrétaire du commissaire de police du quartier de la Goutte-d’Or, puis, du 11 au 28 mai 1871, commissaire de police du quartier des Champs-Élysées, VIIIe arr.
Par contumace, le 3e conseil de guerre le condamna, le 30 juin 1873, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il vécut en Belgique, où sa présence à Schaerbeek est attestée par la police en octobre 1873, puis à Londres.
En mars 1879, il fit, par l’intermédiaire du consulat de France, un « recours personnel conçu dans les meilleurs termes » : « Je suis honnête homme avant tout et suis en dehors de toutes les théories sociales, ne reconnaissant que la République ayant pour base la souveraineté nationale. » Selon ses dires, il avait été nommé, sous le gouvernement de la défense nationale, secrétaire suppléant au commissariat de la Sorbonne, puis attaché au commissariat de Plaisance. Arrêté le 18 mars, il aurait été détenu trois jours, puis nommé premier secrétaire au commissariat du quartier de la Goutte-d’Or. Il accepta, « croyant servir la République ». Il fut gracié le 8 mai 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article56211, notice COUSSAT Démophile (ou Théophile ?) Jean, Sylvain, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 2 mars 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/852, n° 697. — Arch. Min. Guerre, 3e conseil (n° 976). — Arch. PPo., listes de contumaces. — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971. — Notes de M. Cordillot.

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