Né le 23 juillet 1823 à Paris (XIIe arr.) ; blanchisseur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Les parents de Pierre Crépinet s’appelaient Louis Crépinet et Antoinette, Marie Hélène. Il était marié, père de deux enfants et demeurait à Paris au 7, rue du Pot-au-Lait (actuel XIIIe arr.). Il avait été condamné, le 10 février 1852, à quinze jours de prison pour coups.
Pendant le 1er Siège de Paris, il fut simple garde à la 1re compagnie de marche du 101e bataillon et continua son service après le 18 mars 1871 ; le 101e était recruté dans le XIIIe arr. ; on dit qu’il « formait la garde prétorienne du chef de légion Serizier ». Fin mars, Pierre Crépinet suivit son bataillon au fort de Bicêtre ; le 20 avril, il alla aux tranchées d’Arcueil-Cachan ; il en fut délogé le 22 mai ; il prit part aux barricades dans Paris et fut arrêté le 28 mai non loin de l’église de Ménilmontant (XXe arr.).
Le 16e conseil de guerre le condamna, le 13 juin 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Une lettre de sa sœur, datée du 31 mai 1876, demanda sa grâce et fit valoir que sa femme avait profité des événements de la Commune pour se débarrasser d’un mari dont la présence la gênait pour mener une « vie de désordre ». Il fut amnistié le 29 mai 1879, après une première commutation en déportation simple, le 9 mars 1877 ; il rentra par la Loire.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/764. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Site "La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880)". — État civil de Paris (XIIe arr.), 1823, Naissances (Filae). — Notes de Louis Bretonnière. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.