CROSSE Louis

Communard ; exilé aux États-Unis.

Louis Crosse servit la Commune de Paris en qualité d’employé au service des munitions. Réfugié à New York après la défaite, il était proche de la tendance blanquiste. Il signa la pétition diligentée par Mégy (à la demande des blanquistes de Londres) pour protester contre la proposition de rédiger une contre-enquête officielle favorable à la Commune (Le Socialiste, 22 juin 1872). Lors du lancement de la souscription nationale en faveur des veuves et orphelins des combattants de la Commune de Paris (à laquelle il versa $1), il signa avec Mégy et Thomas une protestation contre l’élection de Gustave May au poste de trésorier national, qui invitait en même temps tous les réfugiés présents à New York à se réunir pour en discuter. De cette réunion devait naître la Société des réfugiés (Le Socialiste, 1er décembre 1872). En février 1874, un peu en retrait du mouvement populaire, il participa au lancement de La Revue sociale de tendance blanquiste ; à la même époque il restait toutefois abonné au Bulletin de l’Union républicaine.
En 1876, il était membre de la Commission exécutive du « Groupe communiste révolutionnaire" de New York (en réalité le Groupe révolutionnaire socialiste international, GRSI). Il prit part le 30 mars à une réunion de proscrits de la Commune qui se tint à Husch’s Hall, 123 Houston str., New York, présidée par Fondeville et où fut examinée l’accusation contre les frères May. En 1878, il fut l’un des organisateurs coordonnateurs chargés par la Société des Réfugiés de la Commune de préparer la cérémonie anniversaire du 18 mars à New York (L’Égalité, 14 avril 1878, citant le New York Herald). Sa trace se perd ensuite définitivement.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article56315, notice CROSSE Louis, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 5 mars 2019.

SOURCES : Arch. PPo. Ba/429. — M. Cordillot., « Les Blanquistes à New York », art. cit. — Notes de M. Cordillot.

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