DABOVILLE Lucien

Né le 27 janvier 1845 à Paris ; y demeurant, 6, boulevard de la Chapelle(XVIIIe arr.) ; fumiste ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire ; on le signalait comme souteneur de filles publiques, surnommé « Rat d’égout » ; il avait subi, de 1868 à 1870, six condamnations pour coups, rébellion et bris de clôture.
Il prétendit avoir quitté Paris le 15 avril 1871, et un certificat attestait qu’il avait été rayé des contrôles de la 3e compagnie du 189e bataillon, le 23 mars ; mais sa logeuse, chez qui il était resté jusqu’au 15 mai, attesta qu’il avait changé plusieurs fois de bataillon après avoir vendu les effets d’équipement à lui confiés et qu’il avait fait partie en dernier lieu de l’artillerie fédérée établie sur les Buttes Montmartre. Arrêté le 1er juillet, il fut incarcéré à Rochefort, où il fut signalé comme un individu très dangereux.
Il fut condamné, le 28 novembre 1871, par le 19e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Détenu un temps à l’île d’Oléron, il fut noté pour son indiscipline. Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine fut commuée, le 15 janvier 1879, en déportation simple, après qu’il eut été condamné, le 19 février 1875, à Nouméa, à un an de prison pour outrages à agents et provocation à la rébellion ; il faisait partie de la Tierce, société secrète constituée par certains déportés. Sa peine fut commuée, le 27 novembre 1879, en bannissement (six ans), et il rentra par le Tage.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article56389, notice DABOVILLE Lucien, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 10 mars 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/735, /770 et H colonies 76. — Note de Louis Bretonnière.

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