DAGBERT

Communard ; militant de l’AIT en exil aux États-Unis.

D’après Amédée Costa, il aurait été « un des membres les plus influents de l’Internationale » à Paris à l’époque de la Commune, et on peut supposer qu’il était déjà lié à la mouvance blanquiste puisqu’il aurait déclaré à propos de l’échec de la sortie en masse du 3 avril 1871 : « On savait désormais ici à quoi s’en tenir. Duval mort, nous n’avions plus personne sur qui compter. " (Vicomte de Beaumont-Vassy, Histoire authentique de la Commune de Paris, Paris, Garnier, s.d., p. 114).

Fuyant la répression, il émigra à New York. Il y adhéra à la section 2 de l’Internationale. Il représenta cette dernière en compagnie d’Édouard David lors du congrès « centraliste » qui se tint du 6 au 8 juillet 1872. Il défendit la motion qui exigeait que toute personne aspirant à adhérer à l’Internationale ait la qualité de travailleur pour pouvoir ce faire (Le Socialiste, 13 juillet 1872). À la fin de l’année il versa $2 à la souscription en faveur des veuves et des orphelins des combattants de la Commune, mais il ne semble pas avoir joué un rôle quelconque à cette occasion. En février 1873, il fut nommé membre de la commission de contrôle du Socialiste, ce qui confirmait ses liens avec les blanquistes (Le Socialiste, 1er et 29 décembre 1872, 2 février 1873). Sa trace se perd ensuite définitivement.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article56405, notice DAGBERT, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 10 mars 2019.

SOURCES : Amédée Costa, Souvenirs de la Commune, manuscrit inédit déposé à l’IFHS par son petit-fils J.-A. Costa. — Minutes..., vol. IV, op. cit. Le Socialiste, passim. — Notes de M. Cordillot.

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