Par Pierre-Henri Zaidman
Né le 21 janvier 1843 à Moscou (Russie) de parents français ; serrurier puis journalier ; domicilié 47, rue Beaubourg (Paris, IIIe arr.) ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.
Ses parents étaient employés dans un cirque. Il avait été condamné à la maison de correction jusqu’à l’âge de seize ans, et avait subi cinq condamnations pour vol ou colportage. Il arriva à Paris en 1868, il travailla comme serrurier puis comme maitre-nageur dans un établissement de bain ; au début de la guerre, il partit pour Saint-Germain puis trouva du travail à Amiens puis à Lille comme limonadier dans une maison de prostitution. Il revint à Paris après l’armistice et après avoir travaillé chez divers patrons, il s’engagea le 15 avril 1871 dans la 2e compagnie du 87e bataillon fédéré. Il resta à la caserne Napoléon quelques jours, puis il alla au fort d’Issy, puis à Asnières dans les tranchées jusqu’au 22 mai, il participa à plusieurs affrontements et quitta son bataillon le lendemain. Il fut arrêté sans arme le 28 au Pont au Change près du Châtelet.
Le 8e conseil de guerre le condamna, le 16 janvier 1872, à la déportation simple pour faits insurrectionnels ; il embarque à Rochefort sur la Danaé le 4 mai 1872 et arriva à l’lle des Pins le 4 octobre suivant ; il fut amnistié en 1879, mais il était mort d’une méningite à l’hôpital de l’île Nou le 23 novembre 1878.
Par Pierre-Henri Zaidman
SOURCES : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 260 (190). — Arch. Nat., BB 24/834. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — ANOM, COL H 76.