LAURENT Camille. [Rhône]

Par Coralie Immelé

Né le 1er janvier 1910 à Lentilly (Rhône) ; mécanicien de route ; secrétaire du syndicat des mécaniciens chauffeurs pour le dépôt de Lyon-Vaise (Rhône) avant 1939 ; résistant, agent du mouvement « Le Coq enchaîné » depuis fin 1941 et du NAP-Fer à partir d’octobre 1943 ; fondateur et premier secrétaire du syndicat FO des cheminots de Lyon (janvier 1948) ; membre du conseil national (1948-1954) et du bureau fédéral de la Fédération FO des cheminots (1952-1954) ; secrétaire général de l’Union nationale des agents de Conduite (UNAC) de la région Sud-Est (1948-1954).

Fils d’un tonnelier et d’une ménagère, Camille Laurent suivit l’école primaire à Lentilly (Rhône), jusqu’à l’obtention du certificat d’études primaires. Le 26 novembre 1926, il épousa, à La-Tour-de-Salvagny (Rhône), Marie-Louise Petit avec qui il eut deux enfants, nés en 1927 et en 1929. Il entra à la compagnie du PLM fin octobre 1929, comme ouvrier de dépôt à Lyon-Vaise (Rhône). En novembre 1935, il devint chauffeur de route et fut muté, en janvier 1939, à Lyon-Mouche. Parallèlement à son activité professionnelle, il occupa la fonction de secrétaire du syndicat des mécaniciens chauffeurs pour le dépôt de Lyon-Vaise. Dans le dernier trimestre de l’année 1941, après avoir été contacté par René Marquet, un des responsables du mouvement « Le Coq enchaîné », Camille Laurent s’engagea dans la Résistance. Il fut chargé de recruter et de former au sabotage des groupes de résistants capables d’intervenir dans les différents dépôts de la SNCF de la région Sud-Est (Lyon-Vaise, Lyon-Mouche, Vénissieux, Ambérieu-en-Bugey, Portes-les-Valence). Par ailleurs, il distribua des tracts, fournit des renseignements sur les transports militaires allemands et stocka, à son domicile, dans le cinquième arrondissement de Lyon, des armes et des explosifs. En octobre 1942, suite à une dénonciation anonyme, il fut arrêté pour détention d’explosifs. Le tribunal spécial l’acquitta en avril 1943. En octobre 1943, suite à une sollicitation de Francis Cersot, il intégra le NAP-Fer. En mars 1946, Camille Laurent fut cité, pour faits de guerre, à l’ordre de la Division avec attribution de la Croix de guerre avec étoile d’argent et en juillet 1947, à l’ordre de la SNCF.
En janvier 1948, il fonda le syndicat FO des cheminots à Lyon dont il fut le premier secrétaire. En outre, il fut élu membre du conseil national de la Fédération FO en 1948 à 1952. Le 23 mars 1948, Camille Laurent participa au congrès constitutif de l’Union nationale des agents de conduite (UNAC) et fut membre de son premier bureau national. Secrétaire général de l’UNAC de la Région Sud-Est et la représentant au sein du conseil national de FO entre 1948 et 1954, il fit partie, en 1951, du conseil d’administration de l’UNAC. Il fut secrétaire du syndicat FO de Lyon en avril 1951 puis membre du bureau fédéral de FO entre 1952 et 1954. Camille Laurent prit sa retraite de la SNCF en 1954.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article5647, notice LAURENT Camille. [Rhône] par Coralie Immelé, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 20 avril 2017.

Par Coralie Immelé

SOURCES : Arch. Nat., 72 AJ 2286. — Arch. Dép. Rhône, 1035 W 89. — Arch. Com. Lyon. — Direction départementale de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre de Lyon, dossier n° 6556. — Centre d’archives historiques de la SNCF du Mans, 118 LM 055. — Centre d’archives multirégional de la SNCF de Béziers, 1999/012/PLM/676. — Le Rail syndicaliste, 1948-1954. —Le Cheminot du Sud-Est, avril 1954. — Louis Botella, FO chez les cheminots. De la Libération à 1954, Éditions Le Petit Pavé, septembre 2002, p. 400. — Notes de Marie-Louise Goergen et de Noël Mazet.

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