DARDON Joseph

Né le 8 septembre 1819 à Bourges (Cher) ; jardinier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Joseph Dardon était le fils de Charles Dardon, vigneron, et de Magdelaine Gimonnet. En août 1850, il épousa une lingère, Anne Apère, à Bourges. Père de quatre enfants, il demeurait à Paris au 29, rue Gérard (XIIIe arr.). Il avait fait deux congés comme remplaçant au 8e régiment de chasseurs à cheval ; il avait été condamné, le 19 juillet 1858, à Bourges, à quatre ans de prison pour un attentat à la pudeur sur une enfant de moins de 11 ans.
Pendant le 1er Siège, il appartint à la 2e compagnie de marche du 101e bataillon de la Garde nationale et continua son service sous la Commune de Paris ; en avril 1871, il alla cinq jours au fort de Bicêtre et resta dans les tranchées d’Arcueil-Cachan jusqu’au 20 mai ; il aurait cessé alors tout service et se serait caché jusqu’au 24 ; passant ce jour-là sur le pont d’Austerlitz, il y aurait été fait prisonnier, dit-il.
Le commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche le dit « très exalté et des plus dangereux ». Le 7e conseil de guerre le condamna, le 8 mai 1872, à la déportation simple. Il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Sa peine lui fut remise le 24 janvier 1878, et l’obligation de résider le 11 mars 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article56542, notice DARDON Joseph, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 25 août 2021.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/761 et BB 27. — État civil de Bourges, 1819, Naissances, Acte n°436 ; 1850, Mariages, Acte n°138 (Filae). — Notes de Louis Bretonnière. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable