DARTIGUES Jean-Louis

Par Pierre-Henri Zaidman

Né le 9 février 1835 à Issy (Seine) ; demeurant à Vanves ; briquetier ; communard, mort en détention.

Fils d’un journalier ouvrier chimiste, Dartigues était marié à une repasseuse et père de deux enfants. Il avait fait un congé au 1er et au 2e régiments du génie, et avait été libéré avec un certificat de bonne conduite et la médaille d’Italie ; il se réfugia à Paris en 1870 lors de l’investissement et fut, pendant le Siège de Paris, sergent dans la 6e compagnie sédentaire du 41e bataillon de la Garde nationale ; il conserva son grade pendant la Commune ; le 23 mai, il était à la barricade de l’hospice Cochin, il déposa les armes, le 25 mai à Belleville et se rendit aux Prussiens le 28 à la porte de Romainville, qui le remirent aux soldats du 35e de ligne.

D’après le commissaire de police de Vanves, il était un partisan exalté de la Commune ; d’après le maire en fonctions et le maire ancien de Vanves, c’était un très honnête ouvrier, entièrement dévoué aux idées d’ordre ; ses patrons, Mortier et compagnie, qui l’avaient employé dix à douze ans, lui donnèrent des certificats très élogieux et s’engagèrent à le reprendre : le 7e conseil de guerre le condamna, le 17 janvier 1872, à un an de prison et dix ans de privation de ses droits civiques.
Il mourut le 5 juin 1872 à la prison de Rouen (Seine-Inférieure).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article56572, notice DARTIGUES Jean-Louis par Pierre-Henri Zaidman, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 29 décembre 2020.

Par Pierre-Henri Zaidman

SOURCE : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 244 (195). ― Arch. Paris, D2R4 27. ― Arch. Nat., BB 24/739. ― L’Industriel de Saint-Germain-en-Laye, 20 janvier 1872. ― Arch. Dép. Seine-Maritime, 3E 00999 (1095).

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