DATRY Louis [DATRY Nicolas, dit Louis]

Louis Datry était veuf, père de quatre enfants et demeurait à Paris au 217, avenue de Choisy (XIIIe arr.).
Il avait été accusé en 1870 et arrêté sous l’inculpation d’attentat à la pudeur sur une jeune fille de moins de 15 ans, mais avait été relâché sur un non-lieu.
Pendant le 1er Siège de Paris, il appartint au 185e bataillon de la Garde nationale et se déroba autant que possible au service ; à partir de décembre 1870, il ne répondit même plus à l’appel ; lors de l’insurrection, il avait repris ses occupations - négociations de prêts hypothécaires ; vers le 25 mars 1871, il fut chargé d’approvisionner en denrées alimentaires les forts du Sud ; il se rendait fréquemment aux forts d’Ivry, Bicêtre, Montrouge, Vanves ; il avoua un bénéfice de 2 000 f ; il avait tenté des faux en écritures et réalisé des trafics multiples.
Le 11e conseil de guerre le condamna, le 12 mars 1872, à la déportation simple - il est difficile d’admettre que ce soit au titre de Communard. Sa peine lui fut remise le 11 mars 1879 ; auparavant, il avait sollicité sa grâce en affichant des sentiments anticommunalistes, puis avait été condamné pour trafic illicite de vin. Amnistié, il rentra par la Creuse, et, en 1880, cherchait à obtenir un dédommagement pour des affaires laissées en Nouvelle-Calédonie.