DAVID Isidore, Théodore

Né le 9 juillet 1833 à Assé-le-Riboul (Sarthe) ; demeurant à Paris ; charpentier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de deux enfants. Il fut, pendant le 1er Siège de Paris, lieutenant à la 1re compagnie de marche du 41e bataillon de la Garde nationale ; nommé capitaine le 26 mars 1871, adjudant-major au début d’avril, il fut chargé, par intérim, des fonctions de commandant, puis élu le 4 mai à ce dernier grade. Le 3 avril, il alla à Châtillon ; le 25, il était dans les tranchées entre les forts de Vanves et d’Issy ; il occupa jusqu’au 11 mai la porte de Vanves ; rentré à Paris, il conduisit son bataillon au bastion 73 et prit le commandement de l’artillerie ; il se battit dans l’hospice des Enfants-Assistés, rue d’Enfer, du 19 au 23 mai, et se replia jusqu’à la mairie du XXe arr. ; ses hommes se dispersèrent tandis que lui se mettait en civil ; il fut arrêté le 29 près de la fontaine Saint-Michel. Il aurait présidé plusieurs fois le club de l’église Saint-Ambroise, dans le XIe arr., ce qu’il nia (on le confondait en effet sur ce point avec François, Adrien David — Voir ce nom).
On le dit « mal famé dans son quartier ». Le 19e conseil de guerre le condamna, le 23 février 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine fut commuée le 12 juillet 1877, en déportation simple, puis remise le 15 janvier 1879. Il rentra par le Calvados.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article56658, notice DAVID Isidore, Théodore, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 20 mars 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/752. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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