Né le 9 juillet 1833 à Assé-le-Riboul (Sarthe) ; demeurant à Paris ; charpentier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père de deux enfants. Il fut, pendant le 1er Siège de Paris, lieutenant à la 1re compagnie de marche du 41e bataillon de la Garde nationale ; nommé capitaine le 26 mars 1871, adjudant-major au début d’avril, il fut chargé, par intérim, des fonctions de commandant, puis élu le 4 mai à ce dernier grade. Le 3 avril, il alla à Châtillon ; le 25, il était dans les tranchées entre les forts de Vanves et d’Issy ; il occupa jusqu’au 11 mai la porte de Vanves ; rentré à Paris, il conduisit son bataillon au bastion 73 et prit le commandement de l’artillerie ; il se battit dans l’hospice des Enfants-Assistés, rue d’Enfer, du 19 au 23 mai, et se replia jusqu’à la mairie du XXe arr. ; ses hommes se dispersèrent tandis que lui se mettait en civil ; il fut arrêté le 29 près de la fontaine Saint-Michel. Il aurait présidé plusieurs fois le club de l’église Saint-Ambroise, dans le XIe arr., ce qu’il nia (on le confondait en effet sur ce point avec François, Adrien David — Voir ce nom).
On le dit « mal famé dans son quartier ». Le 19e conseil de guerre le condamna, le 23 février 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine fut commuée le 12 juillet 1877, en déportation simple, puis remise le 15 janvier 1879. Il rentra par le Calvados.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/752. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.