Né le 15 mai 1830 à Auneuil (Oise) ; voyageur de commerce ; commandant de la garde nationale de Vincennes pendant la Commune de Paris, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Félix Debray était le fils de Charles, Joseph Debray, cultivateur à Auneuil, et de Marie, Madeleine, Antoinette Vic (ou Vie).
Il demeurait à Vincennes (Seine, Val-de-Marne) depuis 1868 environ. Marié, père de deux enfants, il était voyageur de commerce. À la formation de la Garde nationale, à Vincennes, il fut nommé capitaine au 99e bataillon.
Le 20 mars 1871, il alla à Paris demander au Comité central de la Commune un ordre prescrivant à la garde nationale de Vincennes d’occuper le fort. Elle y entra le 22, et lorsque le commandant Charles donna sa démission, Félix Debray fut nommé à sa place ; le 13 mai, il devint membre de la commission chargée de remplacer le conseil municipal dont les partisans de l’ordre venaient de se retirer.
Il fut jugé le 13 juin par le 3e conseil de guerre ; envoyé en déportation simple, il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Il dut attendre l’amnistie pour revenir en France par la Picardie.
SOURCES : Arch. Nat. BB 24/766. — État civil d’Auneuil, 1830, Acte de naissance (Filae). — Notes de Louis Bretonnière. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.