Né le 14 décembre 1831 à Thomery (Seine-et-Marne) ; demeurant à Paris, 19, rue Harvey (XIIIe arr.) ; couvreur ; communard, fusillé à Satory le 22 janvier 1873.
Demeurant à Paris, Louis Decamps fut présenté comme ayant « toujours été partisan du désordre » : on invoquait pour preuve les cris séditieux proférés par lui lors de l’arrestation de Rochefort et qui lui valurent quinze jours de prison (16 avril 1870).
Il servit dans l’artillerie fédérée. Il aurait été enfermé trois ou quatre jours au Cherche-Midi sous l’inculpation de vol, et, en mai 1871, paraît avoir été attaché avec un emploi subalterne à l’état-major du général Eudes au palais de la Légion d’honneur. Lors de l’arrivée des Enfants-Perdus dans le quartier, il ordonna d’élever des barricades autour du Palais ; sur son ordre furent envahis et pillés les hôtels du comte de Chabrol et du marquis de Pomereu, rue de Lille ; on y mit le feu à l’approche des troupes. Louis Decamps aurait combattu jusqu’au 28 mai. Il fut arrêté, incarcéré à Rochefort et, faute de témoignages, bénéficia d’un non-lieu (26 février 1872), puis une nouvelle dénonciation l’envoya devant le 5e conseil de guerre qui, malgré ses protestations, le condamna à mort pour incendies et arrestations illégales ; son attitude fut jugée aux débats « astucieuse et arrogante ».
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/770. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995 (nom orthographié Decamp). — Notes de M. Cordillot.