LAVOGADE Simon, Charles

Par Claude Pennetier

Né le 6 mars 1912 à Joinville-le-Pont (Seine, Val-de-Marne) ; ouvrier métallurgiste, puis cheminot ; communiste et syndicaliste de la Seine ; volontaire en Espagne républicaine.

Les parents de Simon Lavogade étaient des bijoutiers aisés proches des idées socialistes (sur l’état civil : père bijoutier et mère ouvrière en cinématographe. Avec la crise, le père devint encaisseur à la Société générale de Paris et la mère vernisseuse à la Société Lumière de Joinville-le-Pont. Vice-président d’un club Athlétique de Joinville-le-Pont (un club bourgeois disait son fils), le père fréquentait assidument un maire adjoint de droite.

Simon Lavogade fréquenta l’école publique primaire puis fit son apprentissage de bijoutier et commença à travailler en 1926. Il fut rhabilleur de montres, graveur en bijoux, metteur au point d’appareils photographiques et orfèvre. mais, au chômage en 1929, il travailla comme ouvrier métallurgiste à la Tréfilerie et Laminoir du Havre à Saint-Maurice. Membre de clubs sportifs ouvriers, c’est en 1932 qu’il adhéra au mouvement Amsterdam-Pleyel, aux Jeunesses communistes et au Parti communiste. Il fit très vite parti du comité de rayon communistes et suivit une école régionale de cadres de quinze jours. Deux ans plus tard, il était responsable de la CGTU dans son entreprise, puis de la CGT après 1935. A ce titre, il participa activement aux grèves de 1936. Animateur des Jeunesses communistes de Joinville qui comptaient une centaine de membres en 1937, il fut un temps permanent avant d’être, selon son témoignage, « évincé » de la direction des J. C. locale.

Resté militant communiste, il reprit le travail dans diverses entreprises puis, célibataire, il s’engagea comme volontaire en Espagne et combattit au 4e bataillon de la 14e Brigade internationale. Une blessure à la hanche provoquée par un éclat d’obus entraîna son rapatriement en novembre 1938. Soigné gratuitement pendant trois mois au dispensaire de Montreuil, il adhéra à l’AVER et fut envoyé, de février à août 1939, par le syndicat des Métaux, en stage de formation pour les ajusteurs de l’aviation.
À peine embauché chez Bréguet à Aubervilliers, la guerre éclata et il fut affecté à une unité de construction du génie, dans le Jura, il travailla ensuite dans le cinéma et participa à la vie syndicale clandestine. En 1943, Lavogade entra à la SNCF comme chauffeur de locomotive. Acteur de la grève insurrectionnelle d’août 1944, il participa aux combats de la libération de Saint-Maur-des-Fossés et s’engagea dans le 5e régiment d’infanterie.

Marié à Saint-Maur-des-Fossés le 5 octobre 1946, il était père de deux enfants et vivait dans les années 1970 et 1980 à Arcueil (Val-de-Marne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article5682, notice LAVOGADE Simon, Charles par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 22 août 2017.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. AVER. — Paloma Fernandez, Le retour et l’action des anciens volontaires français des Brigades internationales en région parisienne de 1937 à 1945, Mémoire de Maîtrise, 1984, Paris I. — État civil de Joinville-le-Pont. — RGASPI, 495 270 4937, dossier du Komintern, autobiographie sans date [1933] évaluée "B" par la commission des cadres. - RGASPI 545.6.1039 liste des Brigadistes français en Espagne républicaine.

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