Né le 23 décembre 1837 à Cambrai (Nord) ; demeurant à Paris, 20 bis, passage Fauvel ; tailleur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était veuf, père d’un enfant. À la suite d’un vol, il avait été condamné, le 15 janvier 1853, à la maison de correction jusqu’à l’âge de vingt ans ; puis, le 6 avril 1858, à trois mois de prison pour filouterie.
Sous-lieutenant au 78e bataillon de la Garde nationale, durant le Siège de Paris, il devint, après le 18 mars 1871, lieutenant, puis capitaine de la 5e compagnie de marche et membre du conseil de légion du XVIIIe arr.
Le 3e conseil de guerre le condamna par contumace, le 21 avril (le 27 janvier ?) 1873, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; lorsqu’il eut été arrêté ; le 6 septembre 1873, sa peine fut ramenée à la déportation simple (1er octobre 1873) ; il reconnut avoir été à Montmartre, « en curieux », le 18 mars. Il arriva à Nouméa le 4 janvier 1875. Sa grâce était encore refusée en 1878 et il ne quitta la Nouvelle-Calédonie qu’en 1879. Il rentra par le Navarin.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/797. — Arch. Min. Guerre, 3e conseil (n° 1196). — Arch. PPo., listes d’amnistiés et de condamnés par contumace. — Note de Louis Bretonnière.