DELER Jean, Antoine

Né le 10 juin 1835 à Villeneuve (Aveyron) ; mouleur ; membre de l’Internationale ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire et habitait, en 1871, 54, rue Lourmel, à Paris, XVe arr.
Membre d’une société de secours mutuels, Jean Deler fit ensuite partie, de 1866 à 1869, de l’Association coopérative des fondeurs en fer.
Durant le premier Siège, il appartint à la 4e compagnie de marche du 131e bataillon de la Garde nationale. Il s’était engagé, bien qu’il fût estropié de la main gauche. Durant la Commune de Paris, il continua son service et adhéra de nouveau à l’association coopérative des fondeurs en fer « qui était alors une fraction de l’Internationale ». Le 2 avril 1871, il prit part à la sortie de Châtillon, mais, le 5 avril, il aurait rendu son fusil. Au début de mai, il entra au Palais de la Légion d’honneur comme planton du général Eudes et il y resta jusqu’au 22 mai. Il se rendit ensuite chez une amie, rue d’Angoulême, puis chez une marchande de vins, rue Saint-Martin, où il n’arriva que le 23, car il fut plusieurs fois arrêté à des barricades. Il y demeura caché jusqu’à la fin des combats.
Le 10e conseil de guerre le condamna, le 20 février 1872, à la déportation simple et à la dégradation civique. Il n’avait encouru auparavant aucune condamnation, et des certificats favorables sont joints à son dossier. Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873.
Il fut gracié le 15 janvier 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article57049, notice DELER Jean, Antoine, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 2 avril 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/753, n° 5331. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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