DELORME Louis, Maurice

Par Jean Maitron, Pierre-Henri Zaidman

Né à Issoudun (Indre) le 5 juin 1833 ; fusillé le 30 mai 1871 à Vincennes (Seine, Val-de-Marne) ; sculpteur ; communard, tué pendant la Semaine sanglante.

Fils d’un clerc de notaire, Maurice Delorme, fut qualifié de « repris de justice », par le procureur de la République d’Issoudun, le 31 juillet 1871. Pendant la guerre, il commanda le Bataillon des Enfants-Perdus de Paris dans l’armée des Vosges. Il habitait Paris en 1871 et avait grade de lieutenant-colonel dans les troupes fédérées, avec charge d’inspecter les casernements de la 4e division. Peu après le 18 mars, il vint à Issoudun en compagnie « d’un prétendu lieutenant qui portait un drapeau enveloppé » ; mais il regagna Paris après deux jours. Saisi parmi les insurgés, il aurait été fusillé le 30 mai ; toutefois, son décès ne fut pas régulièrement constaté.

Dans la nuit du 29 au 30 mai, un tribunal militaire se réunit au pavillon de la Reine. Il condamna à mort neuf responsables ou simples membres de la Commune : le colonel Delorme, le capitaine Okolowitch, le prince russe Alexandre Bagration, le capitaine Bornier, trois commissaires de la Commune, un sergent du 18e bataillon de chasseurs à pied et un dernier individu resté anonyme. Un dixième condamné, le général La Cecilia, réussit à s’échapper avant de se réfugier à Londres.
Les neuf hommes ont été fusillés le 30 mai, à 3 h 30 du matin, dans le fossé sud du château. Leurs cadavres furent enterrés sur place.
Le décès de Louis Delorme ne fut pas régulièrement constaté.
Le 30 mai 1946, une plaque commémorative a été apposée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article57132, notice DELORME Louis, Maurice par Jean Maitron, Pierre-Henri Zaidman , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 10 mai 2021.

Par Jean Maitron, Pierre-Henri Zaidman

SOURCES : Arch. Min. Guerre Lg 4 et Lx 123. — Arch. Nat., C 2882, Creuse (lettre du procureur de la République d’Issoudun, 31 juillet 1871). — Arch. PPo., E a/1029, rapport du 23 décembre 1873 et liste de contumaces. — Enquête parlementaire, op. cit., p. 113. — Le nom figure aux Arch. Min. Guerre, n° 248, mais le dossier manque. — « Le château de Vincennes aux mains des communards », Les Amies et Amis de la Commune de Paris, 1er décembre 2012. — Note de Annie Pennetier.

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