Né le 12 décembre 1839 à Brionne (Eure) ; demeurant à Paris, 268, faubourg Saint-Honoré (VIIIe arr.) ; peintre en bâtiment ; socialiste ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père d’un enfant ; exempté du service militaire pour vice de conformation. En 1868, le nom de Demeulle figure « au bas d’un article socialiste dans le Courrier français », journal de Vermorel. En 1870, à l’époque du plébiscite, il fréquenta les clubs, en particulier les réunions de la salle Bourdon où il fut assesseur ou président.
Pendant le 1er Siège de Paris, il appartint à une compagnie sédentaire du 150e bataillon de la Garde nationale ; après le 18 mars 1871, il fut nommé délégué à la mairie du IVe arrondissement avec titre de « membre du sous-comité central » ; il prit même parfois le titre de « membre du Comité central » ; il était entré en fonction le 24 mars — Voir Bizard. Le 17 mai, avec le concierge de la mairie, il hissa le drapeau rouge sur la tour de l’église Saint-Gervais. Il fit fonctions de délégué jusqu’au 24 mai et fut arrêté le 13 mai 1872.
On donna de lui, à son dernier domicile, des renseignements satisfaisants, mais il ne l’occupait que depuis la fin de l’insurrection. Le 5e conseil de guerre le condamna, le 26 juin 1872, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 4 mai 1873, matricule de déportation 1920. Sa peine lui fut remise le 17 mai 1879 ; il rentra par la Loire.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/762. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Murailles... 1871, op. cit., p. 237. — Note de Louis Bretonnière.