DESCHARREAUX Denis, Pierre

Né le 11 avril 1825 à Chartres (Eure-et-Loir) ; demeurant à Paris, 7, rue des Tournelles, IVe arr. ; coupeur en chaussures ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père d’un enfant. Il habitait Paris depuis juin 1869, époque où il avait été déclaré en faillite par le tribunal correctionnel de Chartres.
Pendant le 1er Siège, il appartint à la 2e compagnie de marche du 150e bataillon de la Garde nationale ; il continua son service sous la Commune de Paris ; au début d’avril 1871, les compagnies de marche du 150e bataillon furent envoyées à Neuilly ; Denis Descharreaux aurait été malade ; plus tard, il alla dix jours à Vanves puis à Gentilly ; il aurait été employé à faire la cuisine en raison d’une hernie ; à partir du 24 mai, il serait rentré chez lui ; d’après la police, il aurait défendu les barricades de son quartier, notamment celle de la rue des Tournelles ; il fut arrêté chez lui, le 4 juin 1871 ; il avait un bon certificat de travail pour la période de septembre 1869 à août 1870 ; un fabricant de bonneterie de Chartres l’avait employé neuf ans et attestait qu’il ne l’avait jamais vu « hostile à aucun gouvernement, ni s’occuper de politique ».
Le 14e conseil de guerre le condamna, le 19 mars 1872, à la déportation simple et à la dégradation civique ; Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine fut commuée, le 28 février 1877, en huit ans de détention ; le reste lui fut remis le 2 avril 1878.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article57379, notice DESCHARREAUX Denis, Pierre, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 13 avril 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/745 et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.

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