DESFOURNEAUX Étienne, Adolphe

Né le 24 novembre 1829 à Châteauroux (Indre) ; demeurant à Paris, rue Rames (Ramey ?) ; représentant de commerce ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, sans enfant. Ancien militaire (sapeur porte-hache d’après ses dires ; sergent d’après la police), il devint capitaine de francs-tireurs au 153e bataillon de la Garde nationale pendant le 1er Siège et fut révoqué pour indélicatesse ; il avait fait des bénéfices illicites dans les fournitures d’habillement ; il passa simple garde au 170e bataillon et continua à servir en cette qualité après le 18 mars 1871, puis fut nommé sergent, enfin capitaine adjudant-major en avril. S’il faut l’en croire, il n’aurait pris part à aucune sortie et aurait cessé toutes fonctions le 15 mai ; d’après la police il aurait été cité à l’ordre du jour pour sa conduite au feu ; par ailleurs, il résulte de deux lettres adressées par lui, le 18 mai, au commandant de son bataillon et au délégué à la guerre qu’il avait donné à cette date sa démission de capitaine adjudant-major pour devenir capitaine d’une compagnie de francs-tireurs. Il aurait été membre du Comité de Vigilance du Xe arrondissement — pendant le 1er Siège uniquement, dit-il.
Le 5e conseil de guerre le condamna, le 8 avril 1872, à la déportation simple et à la dégradation civique ; peine commuée, le 4 janvier 1877, en sept ans de détention, et remise le 12 avril 1878 ; il rentra par le Tage en 1878. Il s’était fait relieur en Nouvelle-Calédonie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article57400, notice DESFOURNEAUX Étienne, Adolphe, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 13 avril 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/753 et BB 27.

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