DEUZÉ Gustave

Né le 6 novembre 1843 à Hermonville (Marne) — parent de Achille Deuzé ? — ; il habitait Paris depuis 1849 et était piqueur de bottines ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il avait été condamné, en 1861, à deux mois de prison pour abus de confiance ; en 1863, à deux mois pour le même motif ; en 1870, à trois mois pour escroquerie.
Engagé volontaire, pour la durée de la guerre, au 45e régiment de ligne, il fit la campagne du Nord et, licencié le 11 ou le 12 mars 1871, revint à Paris vers le 18 mars ; il se fit incorporer au 134e bataillon de la Garde nationale ; il passa quinze jours au fort d’Ivry et fit partie durant quelques jours du 101e, puis passa le 14 mai au 184e bataillon ; il resta quinze jours aux Hautes-Bruyères ; vers le 15 mai, il entra dans la légion polonaise en qualité de fourrier et fut élu, trois jours plus tard, sous-lieutenant chargé de l’habillement ; il fut nommé capitaine d’une compagnie qu’il conduisit à Passy (XVIe arr.) les 19 et 20 mai.
Le 9e conseil de guerre le condamna, le 11 octobre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique, peine commuée, le 12 septembre 1872, en déportation simple. Il avait été autorisé à habiter Nouméa et fut réintégré, le 13 juillet 1874, à l’île des Pins pour mauvaise conduite ; ses notes s’améliorèrent ensuite, et il fit fonction d’infirmier à l’hôpital ; sa peine lui fut remise le 24 janvier 1878, et l’obligation de résider en 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article57543, notice DEUZÉ Gustave, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 17 avril 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/752. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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