DEVILLAINE Pierre

Fils de Hugues Devillaine, tonnelier, demeurant à Beaujeu et Bénigne Dumas, demeurant à Paris, 8, rue Sainte-Anne, Ier arr. ; marié, père de deux enfants. Il avait été deux ans soldat au 2e régiment de chasseurs d’Afrique, libéré en 1863. Pendant son service au 2e régiment, il avait été condamné, le 5 juillet 1861, par le conseil de guerre d’Alger, à un an de prison pour vol ; il obtint cependant un certificat de bonne conduite à sa libération.
Pendant le 1er Siège, il fut sous-lieutenant à la 1re compagnie de marche du 126e bataillon de la Garde nationale et reçut la médaille militaire, le 12 février 1871. Sous la Commune de Paris, il combattit, le 4 avril, au plateau de Châtillon et fut nommé, le 14 avril, capitaine-adjudant-major ; du 15 au 19 mai, il alla à Issy ; il serait rentré chez lui le 25 mai, et n’en serait plus sorti ; il aurait cependant été vu à cheval le 26. Il fut arrêté le 1er juin.
Le 3e conseil de guerre le condamna, le 15 mars 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; sa peine fut commuée, le 25 mai 1872, en déportation simple, puis, le 23 décembre 1878, en sept ans et demi de détention ; il était arrivé à Nouméa le 5 novembre 1872, il rentra par la Seudre.

Un de ses frères ou son frère, Philippe, né le 1er mai 1846 à Beaujeu, fut conseiller municipal et maire de Lantignié de 1888 à 1912 sous l’étiquette "républicain" puis "radical" ; son oncle, Étienne Devillaine, fut conseiller municipal à Beaujeu, adjoint à partir de 1871, puis démissionnaire. Une instruction du tribunal correctionnel de Villefranche avait été menée à l’encontre de Pierre Julien Devillaine, son oncle, en 1854, au sujet de l’éventuelle existence d’une société secrète.