LEDET Alfred, Benoit, Joseph

Fils de cultivateurs, Alfred Ledet fréquenta l’école jusqu’au certificat d’études primaires puis travailla comme ouvrier agricole. En 1912, il entra aux chemins de fer et adhéra, la même année, au syndicat CGT puis, en 1913, au Parti socialiste.

Mobilisé au début de la Première Guerre mondiale, blessé puis gazé, il fut affecté spécial aux chemins de fer à la fin de l’année 1916. Il reprit aussitôt sa carte syndicale. Fut-il révoqué de son emploi d’homme d’équipe aux chemins de fer de l’État à l’occasion des grèves de 1920 ? Il se présentait en 1929 comme « cheminot révoqué ». On sait seulement qu’il approuvait, en 1920, les positions de Gaston Monmousseau et qu’il avait rejoint le Parti communiste, section du XVIIe arr., au lendemain du congrès de Tours (décembre 1920). Il fut à nouveau mobilisé en janvier 1923 à l’occasion de l’occupation de la Ruhr.

Chauffeur de voitures de place depuis août 1924, Alfred Ledet était, en 1927, membre du conseil d’administration de la chambre syndicale CGTU des cochers et chauffeurs de la Seine et membre de la commission exécutive de l’Union des syndicats de la région parisienne. Toujours militant communiste de la Seine, il fut à plusieurs reprises le porte-drapeau de son parti, à Paris, dans des élections, sans espoir de succès. Aux municipales de mai 1925, dans le VIIIe arr. (quartier Europe), il recueillit 481 voix sur près de 7 000 inscrits, assez loin cependant devant le candidat du Parti socialiste, Guien* (151 voix). Dans le même quartier, en 1929, sur 6 976 inscrits, il n’obtint que 218 voix derrière le socialiste Pierre Lesieur* (301). En avril 1928, candidat à la députation dans la deuxième circonscription du XVIIe arr. (Batignolles), Ledet rassembla 1 466 suffrages sur 14 795 inscrits.

Alfred Ledet était marié et père de deux enfants.