Né le 16 février 1830 à Cambrai (Nord) ; demeurant en 1871, 6, rue d’Albouy (Paris Xe), et en 1872, à Lyon, 38, cours Vitton ; employé de commerce ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père de deux enfants. Dienne fit son service militaire aux chasseurs d’Afrique et fut libéré, en 1864, avec un certificat de bonne conduite.
Pendant la Commune de Paris, il fut sergent, puis capitaine de la 11e compagnie sédentaire du 24e bataillon de la Garde nationale. Arrêté chez lui, le 25 mai 1871, il fut incarcéré à Rochefort, puis bénéficia d’un non-lieu. Libéré le 26 septembre, il alla s’établir à Lyon et fut condamné par contumace, le 8 octobre 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Arrêté le 27 mars 1873, à la suite d’une condamnation prononcée le 17 mars précédent, à trois mois de prison pour escroquerie, il fut condamné, le 22 avril, par le 4e conseil de guerre, à la déportation simple et à la dégradation civique. Il arriva à Nouméa le 9 août 1874. Dienne bénéficia, le 12 décembre 1878, d’une commutation de sa peine en six ans et demi de détention, et de la remise du reste le 15 janvier 1879. Il rentra par le Var.
Antérieurement, Dienne avait été condamné à cinq ans de fers et à la dégradation militaire pour dissipation d’un effet d’armement (14 juin 1851), peine commuée en cinq ans de travaux publics.
En déportation, Dienne signait ses recours en grâce : A... Dienne. Était-il franc-maçon ? Voir E. Thirifocq.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/793. — Arch. Min. Guerre, 4e conseil, n° 975. — Arch. PPo., listes de contumaces et listes d’amnistiés. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995. — Notes de M. Cordillot.