DIETEL Louis

Né le 22 octobre 1848 à Paris ; y demeurant, 46, rue Fontaine-au-Roi (XIe arr.) ; ouvrier sellier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, sans enfant ; complètement dénué d’instruction. Il avait été condamné, en février 1866, à six jours de prison pour rébellion et outrages envers agents. Il subissait à Melun une condamnation à treize mois de prison prononcée le 4 novembre 1868 pour vol et outrage public à la pudeur, lorsque la loi sur le recrutement l’appela sous les drapeaux ; à l’expiration de sa peine, le 5 décembre 1869, il fut dirigé sur Saint-Mihiel où le 3e régiment de lanciers dont il faisait partie était en garnison ; mais il poursuivit son voyage sur Paris.
Pendant le 1er Siège, il se fit incorporer dans un bataillon d’éclaireurs de la Garde nationale ; licencié après l’armistice, il travailla, puis, le 15 mai 1871, s’enrôla dans le bataillon des zouaves de la République ; il fut fait prisonnier, le 27 mai, non loin de la place du Prince-Eugène (aujourd’hui place Léon-Blum, XIe arr.).
Le 2e conseil de guerre le condamna, le 4 mai 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée, et à la dégradation militaire ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine fut commuée, le 15 janvier 1879, en déportation simple, et remise le 5 juin 1879. Il rentra par la Loire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article57660, notice DIETEL Louis, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 19 avril 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/779. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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