Né le 16 décembre 1850 à Blaye (Gironde) ; militaire ; communard.
Il était célibataire ; son père était un ancien gendarme en retraite qui mourut après la condamnation de son fils. Georges Doërzapff entra, le 22 avril 1863, comme enfant de troupe au 88e régiment de ligne ; le 30 décembre 1867, il contracta un engagement de sept ans ; pendant la guerre avec la Prusse, il fut sergent-major au 118e régiment dans une compagnie de marche ; le 15 mars 1871, il fut conduit au Luxembourg avec un détachement de militaires destinés à être versés au 68e régiment. Il était absent quand son régiment fut dirigé sur Versailles et prétendit avoir tenté de le rejoindre. Il alla finalement trouver La Cecilia et fut employé comme lieutenant dans les bureaux de l’état-major. Il dit n’avoir pas pris part à la lutte ; le 21 mai, il se réfugia à l’hôtel Vaneau et y resta jusqu’au 13 juin ; il s’adressa alors à l’état-major de la Place qui le dirigea sur Bordeaux.
Le conseil de guerre de la 14e division militaire, siégeant à Bordeaux, le condamna, le 11 août 1871, à dix ans de détention et à la dégradation civile et militaire. Détenu à Thouars (Deux-Sèvres), il obtint une remise de cinq ans le 28 décembre 1875 puis une remise totale le 27 juin 1876. Il fut réintégré dans l’armée le 2 avril 1880.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/728. — Arch. Dép. Gironde, 1 R 0935 (2298), 2 R 412 et 2 R 415. — Arch. Dép. Deux-Sèvres, Y 30. — Notes de Pierre-Henri Zaidman.