Par Pierre-Henri Zaidman
Né le 4 mars 1800 (et non en 1834) à Moncé-sur-Belin (Sarthe) ; vérificateur de bâtiments ; domicilié à Paris, 3 rue Ramponneau (XXe arr.) ; communard.
Marié et père de trois enfants, Hilaire Donnet avait servi dans l’armée et avait obtenu le grade de sergent-major ; libéré en 1826, il était devenu vérificateur de bâtiments, il fut décoré de la médaille de Juillet 1830 pour son aide à soigner les blessés durant les Trois Glorieuses (les 27, 28 et 29 juillet 1830) et obtint la concession d’un bureau de tabac qu’il vendit en 1835 pour reprendre son métier dans le bâtiment. En 1858, il fut mêlé à un incident entre un logeur et deux militaires et, prenant le parti du logeur, il requit un sergent de police pour faire arrêter un passant vindicatif qui s’en prenait au logeur et il fut condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 3 mois de prison pour usurpation de fonctions publiques.
Pendant le Siège de Paris, il fut élu capitaine de la 4e compagnie du 1er bataillon des Vétérans de la Garde nationale, sa compagnie était chargée essentiellement de l’approvisionnement en pain. Pendant la Commune, il fut élu capitaine puis commandant du 17e bataillon fédéré, le bataillon fut rattaché à la 20e légion et dissout le 17 avril et reformé sous le n°272. Donnet ne fut pas réélu. Il prétendit avoir démissionné et avoir été arrêté comme réfractaire.
Le 9e conseil de guerre le condamna par contumace, le 30 décembre 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée, puis le 3e conseil de guerre l’acquitta en jugement contradictoire, le 14 juillet 1873.
Il mourut le 18 février 1876 à Paris (XIXe arr.).
Par Pierre-Henri Zaidman
SOURCES : Arch. Min. Guerre, 3e conseil GR 8 J 39 (1005), GR 8 J 286 (678) et Ly 46. — Arch. PPo., listes de contumaces. — Arch. Paris, V4E 5135 (334). — Gazette des tribunaux, 23 janvier 1858.