Né le 11 septembre 1841 à Cambrai (Nord) ; demeurant à Paris, rue des Anglaises (rue des Anglais, Ve arr. ?) ; mouleur ; communard.
Il était marié, père d’un enfant ; sergent d’infanterie, il avait été libéré avec un certificat de bonne conduite ; on le dit bon ouvrier, mais, selon son contremaître de fabrique, partisan des grèves et des idées de la Commune. Il servit, en 1871, au 102e bataillon, qui « a contribué à l’exécution des mesures révolutionnaires concertées à l’avance par les chefs du mouvement insurrectionnel ». Il était, le 18 mars, place Jeanne-d’Arc (XIIIe arr.). Henri Dordain, lieutenant, vint arrêter des employés du commissariat, libérés seulement le 26 mai. Il alla à Châtillon et dit avoir démissionné le 6 avril — sans le prouver. Il fut incorporé dans des compagnies sédentaires et obligé de marcher. Selon la police, il aurait repris son travail dans les derniers jours de la Commune.
Il fut arrêté en septembre 1871 et accusé d’arrestations et séquestrations. Le 9e conseil de guerre le condamna, le 22 novembre 1871, à cinq ans de réclusion et à la surveillance à vie. Le reste de sa peine lui fut remis le 7 mars 1876.
Voir François Bardon.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/739, n° 2037.