DOUBLÉ Jean-Baptiste

Né à Lyon le 22 octobre 1824 ; ouvrier tisseur lyonnais ; membre important de la section lyonnaise de l’Internationale, en 1866 (Testut, L’Internationale, p. 167) ; participant à la Commune de Lyon.

Avec A. Blanc, Faure, Palix et Schettel, Doublé fit partie de la commission exécutive de la section en 1867-1868. (Testut, Arch. PPo., B a/439). Il habitait, 140, rue Bugeaud, à Lyon et possédait un métier chez lui. Depuis la mort de sa femme, il vivait avec une concubine qui exploitait un petit magasin de fruits et de légumes. Il passait, dans son quartier, « pour un ouvrier laborieux, aisé ». (Arch. Mun. Lyon, I 2/55, pièce 77.)
Après la disparition de la plupart des sections lyonnaises, en 1868, Jean-Baptiste Doublé fit partie de la commission d’initiative chargée de la réorganisation de l’Internationale, et, le 25 janvier 1870, il fut désigné, avec Marmonnier, Arthur Martin, Louis Martin et Saignier, pour s’occuper des questions de comptabilité.
Le 13 mars, il fut nommé membre de la commission fédérale de quinze militants qui succéda à la commission d’initiative — Voir Léo Busque. Il était prévu que cette commission fédérale serait renouvelée annuellement en assemblée générale ; deux délégués par corporation adhérente devaient être adjoints aux quinze membres élus. (L’Internationale, 23 et 30 janvier, 27 mars 1870 ; Testut, L’Internationale, pp. 170 à 172.)
Arrêté le 30 avril 1870 en raison de son appartenance à l’Internationale, Jean-Baptiste Doublé bénéficia de l’amnistie lors de la proclamation de la République (J. Guillaume, L’Internationale, t. II, p. 30, Arch. PPo., B a/439 et Arch. Mun. Lyon, I 2/55, pièce 77).
Membre du Comité central du Salut de la France, il fut, le 25 septembre, l’un des signataires de l’Affiche rouge, émanation de ce Comité, qui proposait dans son article Ier l’abolition de « la machine administrative et gouvernementale de l’État » et, dans ses articles V et suivants, l’instauration de Comités révolutionnaires « qui exerceront tous les pouvoirs sous le contrôle immédiat du peuple ». (J. Guillaume, L’Internationale, t. II, pp. 94-95).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article57807, notice DOUBLÉ Jean-Baptiste, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 6 août 2021.

SOURCE : Maurice Moissonnier, La Première Internationale et la Commune à Lyon, Paris, Éditions sociales, 1972.

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