Né le 30 novembre 1833 à Langres (Haute-Marne) ; demeurant à Paris ; fondeur en cuivre ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, séparé de sa femme, il vivait en concubinage. « Ouvrier gâté par les maximes de l’Internationale », dira le commissaire du gouvernement, il fut simple garde pendant le Siège, et élu, vers le 18 mars 1871, sous-lieutenant au 102e bataillon. Le 2 avril, il était au plateau de Châtillon ; deux jours plus tard, il alla au fort d’Ivry pour trois semaines ; au début de mai, il était au fort de Vanves, puis à Vitry jusqu’au 24 ; son bataillon défendit une barricade, avenue de Choisy, mais Jules Douette s’enfuit et rentra chez lui ; il fut arrêté, le 25, par les soldats du 39e régiment de ligne ; il aurait donné sa démission le 12 mai et elle aurait été acceptée le 19 ; il aurait fait ensuite un service de simple garde.
Le 10e conseil de guerre le condamna, le 21 décembre 1871, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 2 novembre 1872. Sa peine lui fut remise le 26 avril 1879.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/735, BB 27 et H colonies 78. — Note de Louis Bretonnière.