Né le 4 juin 1836 à Paris ; y demeurant ; serrurier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.
Il était célibataire, vivant en concubinage. Homme énergique, il s’engagea au début de la guerre contre la Prusse dans les francs-tireurs Lafont-Mocquart ; échappé de Sedan, il revint à Paris. Il fut élu, le 17 décembre 1870, sous-lieutenant au 195e bataillon de la Garde nationale, puis promu lieutenant en janvier 1871 ; il conserva son grade après le 18 mars et, du 15 au 20 avril, monta la garde au bastion 82, près de la porte de Vanves. Les hommes de sa compagnie s’étant plaints de lui, il démissionna le 25 avril et devint simple garde dans une compagnie de marche de son bataillon ; il fut élu sergent peu après. Il faisait partie du comité de vigilance du XIVe arrondissement ; il semble ne plus avoir participé à la lutte à partir du 22 mai. On dit que sa compagne partageait ses convictions.
Le 16e conseil de guerre le condamna, le 23 novembre 1871, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 9 février 1873. Sa peine lui fut remise le 15 janvier 1879, mais il était mort le 19 janvier 1878.
Voir Marguerite Fayon.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/748. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Notes de Louis Bretonnière.